Suis-je suffisamment neurodivergent·e ? Comprendre l’auto-validation

Vous êtes-vous déjà demandé·e·s : « Suis-je vraiment neurodivergent·e ? » Cette question persistante résonne dans l’esprit de nombre d’entre nous qui sentons que nous percevons le monde différemment. Vous voyez peut-être des témoignages sur les réseaux sociaux concernant le TDAH ou l’autisme et ressentez un sentiment de reconnaissance. Pourtant, ce sentiment est souvent suivi d’un doute intense. Vous pourriez vous demander si vos expériences sont « suffisantes » pour compter, surtout lorsque la possibilité d’un diagnostic officiel semble inaccessible.

Cet article est pour vous. Nous allons explorer ce dilemme courant et discuter de la manière dont l’auto-validation peut être un outil puissant pour embrasser votre fonctionnement intellectuel unique. Le chemin vers la compréhension de soi ne nécessite pas toujours une étiquette médicale. Parfois, il commence par une simple exploration. Un excellent point de départ est de réaliser un test neurodivergent gratuit pour obtenir des premières pistes de réflexion.

Personne questionnant sa neurodivergence

Redéfinir « suffisamment neurodivergent·e » au-delà des étiquettes médicales

L’idée d’être « suffisamment neurodivergent·e » provient souvent d’une méconnaissance de ce qu’est réellement la neurodiversité. Ce n’est pas un club avec des critères d’entrée stricts. Il s’agit plutôt d’un spectre naturel de variations humaines. La concevoir comme une simple question de « oui ou non » peut être trompeur et invalider vos expériences personnelles.

La réalité du spectre : pourquoi la pensée binaire dessert la neurodivergence

La neurodivergence n’est pas un état binaire où l’on est soit « neurodivergent·e » soit « neurotypique ». Elle existe sur un large spectre. De nombreux traits associés à des conditions comme l’autisme ou le TDAH sont présents dans la population générale à divers degrés. Par exemple, certaines personnes sont très sensibles aux sons, tandis que d’autres ne les dérangent absolument pas. Cela ne signifie pas qu’une personne est « déficiente » et l’autre « normale ».

Une pensée en noir et blanc ne rend pas compte de la riche complexité du cerveau humain. Votre combinaison unique de traits est ce qui fait qui vous êtes. Le but n’est pas de rentrer parfaitement dans des catégories, mais de comprendre les schémas de votre propre esprit. Reconnaître cela peut vous libérer de la pression d’avoir à être « assez » de quoi que ce soit.

Auto-découverte vs diagnostic : des chemins différents vers la compréhension de soi

Un diagnostic formel est un processus clinique réalisé par un·e professionnel·le de santé. Il peut permettre d’accéder à un soutien médical, des aménagements professionnels, et une étiquette définitive. Pour beaucoup, cette voie est validante et nécessaire. Cependant, ce n’est pas le seul chemin vers la compréhension de soi.

L’auto-découverte est un voyage personnel d’apprentissage sur votre propre fonctionnement mental. Elle implique de lire, d’échanger avec les expériences communautaires, et d’utiliser des outils pour identifier vos traits. Ce processus peut être tout aussi valide et responsabilisant. Il vous aide à développer un vocabulaire pour décrire vos expériences et trouver des stratégies adaptées à votre fonctionnement, indépendamment d’une étiquette formelle.

Deux chemins distincts vers la compréhension de soi

Les traits « subcliniques » : quand votre cerveau fonctionne différemment sans étiquette

Vous pourriez avoir plusieurs traits neurodivergents qui vous semblent évidents, mais qui ne correspondent pas entièrement aux critères d’un diagnostic clinique. Ces traits sont parfois appelés « subcliniques » ou « infracliniques ». Par exemple, vous pourriez rencontrer des difficultés avec vos fonctions exécutives mais avoir développé des mécanismes d’adaptation efficaces qui masquent ces défis. Ou vous pourriez avoir des sensibilités sensorielles légères que vous avez appris à gérer.

Ces expériences sont réelles et valides. Avoir des traits subcliniques signifie que votre cerveau fonctionne différemment, même si cela ne correspond pas parfaitement aux manuels diagnostiques. Reconnaître ces traits peut vous aider à vous accorder de la bienveillance, à trouver de meilleurs systèmes de soutien et à comprendre pourquoi vous avez toujours eu l’impression d’être un peu « différent·e ».

Le syndrome de l’imposteur neurodivergent : surmonter le doute de soi

Si vous explorez votre neurodivergence, vous pourriez ressentir une impression familière : le syndrome de l’imposteur. C’est ce doute persistant que vous n’êtes pas à votre place, que vos expériences ne sont pas légitimes, ou que vous « inventez tout cela ». Ce sentiment est très courant et peut représenter un obstacle majeur à l’acceptation de soi.

Reconnaître le syndrome de l’imposteur dans l’exploration neurodivergente

Le syndrome de l’imposteur neurodivergent se manifeste souvent ainsi : « Je peux soutenir un regard, je ne peux donc pas être autiste. » Ou : « J’ai bien réussi à l’école, je ne peux donc pas avoir de TDAH. » Il prospère sur les stéréotypes et une vision rigide de ce à quoi ressemble la neurodivergence.

Ce doute de soi est souvent alimenté par une vie entière de « masking » – le fait de dissimuler consciemment ou inconsciemment vos traits neurodivergents pour vous intégrer. Après des années à feindre d’être neurotypique, il peut être difficile de croire que vos difficultés sont réelles. Reconnaître ces pensées comme une forme de syndrome de l’imposteur est la première étape pour les surmonter.

Doutes courants de « Suis-je vraiment neurodivergent·e ? » et leurs origines

De nombreux doutes découlent de désinformations ou d’une méconnaissance du sujet. Certaines personnes craignent d’être simplement « paresseuses » plutôt que d’avoir une dysfonction exécutive. D’autres redoutent d’être juste « anxieuses » ou « bizarres » plutôt que réellement neurodivergentes.

Ces doutes proviennent souvent de la pression sociétale à se conformer. On nous enseigne qu’il existe une « bonne » façon de penser, ressentir et agir. Lorsque nous nous écartons de cette norme, nous pouvons intérioriser l’idée que nous sommes défaillant·e·s. Comprendre que votre cerveau est simplement câblé différemment – et non incorrectement – est essentiel pour apaiser ces doutes. Faire un quiz préliminaire sur vos traits peut vous aider à percevoir vos expériences comme faisant partie d’un schéma plus large.

Valider votre expérience sans confirmation externe

Vous n’avez besoin de la permission de personne pour valider vos propres expériences. Si apprendre sur la neurodiversité vous aide à donner du sens à votre vie, cela est significatif. Si cela vous offre des outils pour améliorer votre bien-être, cela est précieux. Votre vécu est la preuve la plus importante dont vous disposez.

Une manière de développer l’auto-validation est de rejoindre des communautés neurodivergentes en ligne. Écouter des récits d’autres personnes partageant vos expériences peut être profondément validant. Cela montre que vous n’êtes pas seul·e et que vos ressentis sont légitimes, avec ou sans diagnostic officiel.

Utiliser des outils d’auto-évaluation comme point de départ

Les outils d’auto-évaluation peuvent être une première étape puissante dans votre parcours d’auto-découverte. Ils offrent un cadre structuré pour réfléchir à vos traits et voir comment ils s’alignent avec des profils neurodivergents courants. Ces outils ne servent pas au diagnostic, mais à l’exploration et la prise de conscience.

Personne effectuant un test neurodivergent en ligne

Ce que notre test neurodivergent gratuit peut (et ne peut pas) vous dire

Notre test neurodivergent gratuit sur NeurodivergentTest.org est conçu comme un point de départ. Il comporte 10 questions basées sur des scénarios pour explorer vos tendances concernant les interactions sociales, l’attention et les habitudes quotidiennes. C’est un outil d’auto-réflexion, pas une évaluation clinique.

Ce qu'il peut faire : Vous aider à identifier des schémas dans votre pensée et comportement qui pourraient correspondre à des traits neurodivergents. Les résultats peuvent offrir un nouvel angle pour percevoir vos expériences et difficultés de vie. Ils peuvent valider vos ressentis et vous encourager à approfondir votre exploration.

Ce qu'il ne peut pas faire : Fournir un diagnostic médical d’autisme, TDAH ou toute autre condition. Un diagnostic formel ne peut être posé que par un·e professionnel·le qualifié·e après une évaluation complète. Notre test est une première étape responsable, pas une conclusion définitive. Pour débuter votre parcours, commencez le test dès maintenant.

Interpréter les résultats du test : des schémas, pas des prescriptions

Lorsque vous recevrez vos résultats, il est important de les considérer comme des indicateurs de schémas, et non comme des prescriptions sur qui vous êtes. Le résultat pourrait suggérer une tendance vers un neurotype particulier, comme TSA ou TDAH. Utilisez ces informations comme guide pour approfondir vos connaissances.

Par exemple, si vos résultats indiquent des traits similaires au TDAH, vous pourriez commencer à lire sur les fonctions exécutives. S’ils évoquent l’autisme, vous pourriez explorer le traitement sensoriel ou les intérêts spécifiques. Le but est d’utiliser ces résultats pour stimuler votre curiosité et approfondir votre conscience de vous-même.

Prochaines étapes après le test : de la conscience de soi à l’acceptation de soi

Après avoir fait le test, vous disposez d’informations précieuses pour guider vos prochaines actions. C’est là que débute le parcours de la conscience de soi vers l’acceptation de soi. Vous pouvez utiliser ces nouvelles perspectives pour être plus bienveillant·e envers vous-même. Plutôt que de vous critiquer pour les tâches difficiles, vous pouvez chercher des aménagements qui soutiennent votre fonctionnement cérébral unique.

Vous pourriez décider de rechercher une évaluation formelle, ou sentir que l’auto-identification suffit pour l’instant. Les deux choix sont valides. Le résultat le plus important est que vous vous sentiez plus responsabilisé·e pour comprendre et défendre vos besoins.

Embrasser votre parcours, avec ou sans diagnostic

Voici une vérité : si vous posez cette question, c’est que vous êtes déjà « suffisamment » pour commencer à explorer votre paysage neurologique unique. Vos expériences, doutes et curiosités sont tous des éléments valides de votre parcours. Vous n’avez pas besoin d’un diagnostic formel pour commencer à vous découvrir, accepter vos différences et trouver une communauté.

Se découvrir, selon vos propres termes, est l’un des actes de self-care les plus profonds que vous puissiez vous offrir. Cela vous permet de remplacer l’autocritique par la compassion, et la confusion par la clarté. Que vous choisissiez de poursuivre un diagnostic ou non, le chemin vers la compréhension de votre propre esprit peut mener à une vie plus riche et authentique.

Êtes-vous prêt·e à faire le premier pas ? Votre parcours de compréhension de soi est à un clic. Faites le test gratuit dès aujourd’hui et commencez à explorer votre profil neurologique unique.

Symbole d’auto-découverte et croissance

Questions fréquentes sur l’auto-validation neurodivergente

Peut-on être neurodivergent·e sans TDAH ni autisme ?

Absolument. Bien que l’autisme et le TDAH soient les formes de neurodivergence les plus connues, le terme comprend également la dyslexie, la dyspraxie, le syndrome de Gilles de la Tourette, et bien d’autres. La neurodiversité est un concept large couvrant toutes les variations naturelles du fonctionnement cérébral humain.

Comment savoir si je suis « suffisamment neurodivergent·e » pour explorer plus loin ?

Si vous sentez que votre cerveau fonctionne différemment de votre entourage, et que cette différence impacte votre vie quotidienne, c’est une raison suffisante pour explorer. Il n’y a pas de seuil minimal pour la curiosité. Si le sujet de la neurodiversité vous parle, vous avez parfaitement le droit d’en apprendre plus. Une excellente façon décomplexée de débuter est de passer un dépistage en ligne gratuit.

L’auto-diagnostic est-il valide si je n’ai pas accès à une évaluation formelle ?

Beaucoup dans la communauté neurodivergente considèrent l’auto-diagnostic – ou plus précisément l’auto-identification – comme valide. Cela est particulièrement vrai lorsque le diagnostic formel est inaccessible pour des raisons financières, géographiques ou de biais systémiques. Le processus consistant en recherches approfondies, auto-réflexion et validation communautaire est rigoureux. Bien que ce ne soit pas un diagnostic médical, c’est une voie légitime et responsabilisante vers la compréhension et acceptation de soi.

Et si mes résultats de test ne me semblent pas refléter ma réalité ?

C’est parfaitement normal. Un bref test en ligne n’est qu’un petit outil. Il ne peut saisir toute la complexité de votre être. Faites confiance à votre vécu par-dessus tout. Si les résultats ne résonnent pas, ils ont peut-être tout de même rempli leur rôle en vous invitant à réfléchir plus profondément à vos traits. Le chemin de l’auto-découverte vous appartient, et vous êtes l’autorité ultime sur votre propre vie.